La dépendance aux jeux de grattage de plus en plus alarmante

Mardi, 28 août 2012

A l’instar des personnes accros à la drogue, au tabac ou encore aux jeux vidéo, les jeux d’argent peuvent toucher de manière assez alarmante la population. Les machines à sous (voir image de présentation) ne sont plus les seules responsables des problèmes d’addiction de certains parieurs. Les billets à gratter peuvent malheureusement eux aussi créer cet espèce de besoin irremplaçable et maladif qui provoque de la frustration et de la douleur chez certains joueurs.

La toxicomanie des jeux d’argent

Les jeux d’argent sont de plus en plus pointés du doigt par les organismes de santé publique et les associations de protection des consommateurs au Canada, qui blâment leurs effets dévastateurs sur la santé de certains individus. Ces derniers, accros aux jeux d’argent comme le blackjack, le poker ou encore les billets à gratter, souffrent d’un manque qui les détruit au quotidien mais également de douleurs physiques, preuve que l’on peut bel et bien déterminer des symptômes à l’addiction aux jeux d’argent. Le pire réside dans le fait que ces symptômes sont exactement les mêmes que ceux associés aux dépendances à la drogue, au tabac ou à l’alcool.

« On note […] que bon nombre de joueurs dépendants souffrent de problèmes d’endettement, mais également d’isolement, ces derniers refusant de s’ouvrir aux autres et ayant peur d’être jugés car ils ont conscience de leurs tords. Le problème est que l’envie de jouer est plus forte que tout… »

L’engrenage qui résulte d’une pratique trop excessive des jeux d’argent peut avoir des conséquences néfastes sur l’organisme des personnes concernées. La dépendance représente un ensemble de pulsions incontrôlables qui poussent l’individu à dépenser son argent malgré les circonstances. On note ainsi que bon nombre de joueurs dépendants souffrent de problèmes d’endettement, mais également d’isolement, ces derniers refusant de s’ouvrir aux autres et ayant peur d’être jugés car ils ont conscience de leurs torts. Le problème est que l’envie de jouer est plus forte que tout…

Un nombre préoccupant de joueurs dépendants au Canada

Au Canada, le constat est criant. Une part non négligeable de la population présenterait des syndromes d’addiction aux jeux d’argent. En Amérique du Nord, les chiffres sont revus à la hausse tous les ans, comme le témoigne l’Association américaine de psychiatrie : « les pulsions et autres troubles liés aux jeux sont de plus en plus fréquents dans le continent nord-américain. On peut vraisemblablement parler de pathologie », a exprimé le directeur de l’établissement.

Au Canada, la réglementation des jeux d’argent relève des provinces et des territoires. Celles-ci encadrent les casinos terrestres et en ligne, les loteries et les paris sportifs, avec des programmes de jeu responsable pour protéger le public. Depuis l’adoption en 2021 de la loi fédérale C-218 autorisant les paris sur un seul événement, plusieurs juridictions ont modernisé leur cadre. En Ontario, un marché réglementé pour les jeux en ligne opéré par des entreprises privées a été lancé en 2022, tandis que des plateformes publiques existent de longue date au Québec et en Colombie-Britannique. Heureusement, un régime strict et régulé permet de contrôler les actions des opérateurs et de veiller au bien-être des joueurs. Toutefois, les toxicologues tirent la sonnette d’alarme et préviennent qu’il est anormal que les jeux d’argent procurent davantage de difficultés que de divertissement.