Un buraliste marseillais trouve la mort à cause de quelques jeux de grattage

Mardi, 13 Novembre 2012

Vendredi 9 novembre 2012, dans les environs de 19 heures, un buraliste travaillant dans le quatrième arrondissement de Marseille a trouvé la mort, poignardé à plusieurs reprises par un braqueur. Rappelons que la recrudescence des actes de violence dans la capitale provençale a incité le gouvernement à lancer son plan global de mesures afin de lutter efficacement et rapidement contre la criminalité.

Marseille toujours le théâtre de violences

Vendredi dernier, dans les alentours de 19 heures, le responsable d’un bureau tabac-presse situé en banlieue marseillaise, aurait été retrouvé par deux clients gisant au sol, baignant dans son propre sang, après avoir été poignardé violemment par un braqueur qui aurait pris la fuite. Les deux témoins auraient aussi clairement aperçu le criminel vider la caisse du magasin. Frappé grièvement à la poitrine, le quinquagénaire n’a pas pu être réanimé par le SAMU.

« L’indignation resurgit une nouvelle fois dans la cité phocéenne, où la violence est devenue anodine et où les constats mortels et sinistres se répètent jour après jour. »

L’indignation resurgit une nouvelle fois dans la cité phocéenne, où la violence est devenue anodine et où les constats mortels et sinistres se répètent jour après jour. « C’est dégueulasse. Ce monsieur était si gentil. Il avait eu le courage de racheter ce commerce après que son ancien propriétaire ait été agressé à plusieurs reprises. » Peut-être le précédent gérant avait-il donc eu raison de tout abandonner derrière lui… Les braquages à mains armées ne cessent de se multiplier à Marseille. L’altération des conditions de travail, la peur permanente des commerçant et artisans et la pauvreté de plus en plus omniprésente sont autant de facteurs qui créent un climat de désarroi, d’inquiétude et d’insécurité dans la ville qui est l’une des plus importantes de l’hexagone.

Un combat difficile pour les forces de l’ordre

La police marseillaise manque de moyens.

Le buraliste de cinquante ans a probablement refusé d’abandonner sa caisse au malfaiteur, ainsi que les quelques cartes de grattage que ce dernier exigeait. C’est alors que l’homme cagoulé aurait sorti un poignard pour frapper à plusieurs reprises le torse du vendeur. Mais en l’absence d’équipements de surveillance, la Police Judiciaire de Marseille –à qui l’affaire a été confiée, risque d’avoir du mal à dessiner le portrait du coupable d’un tel crime. En effet, aucune caméra n’avait été placée à l’intérieur de l’établissement.

Mais cela fait déjà plusieurs mois que la police marseillaise doit lutter contre la criminalité en utilisant les « moyens du bord ». En effet, on note des problèmes d’effectif et d’équipement dans la capitale du sud de la France, qui reste inlassablement en proie à la violence pour le plus grand malheur de ses habitants et commerçants.